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Chloroquine : le risque, c’est de ne pas le prendre !

Nous savons que beaucoup de journalistes et décideurs (“cellules de crise”, ministères,…) lisent cette analyse “servie au petit déjeuner”, et nous nous en réjouissons. Nous vous demandons simplement, quand vous utilisez nos idées ou illustrations, d’avoir la courtoisie de nous citer.


Le Docteur Guillaume Zagury, basé à Shanghai, spécialiste en santé publique internationale et en innovations Santé, commente pour la Communauté au jour le jour l’évolution de l’épidémie depuis plus de trois mois, et livre en avant première les éléments de compréhension sur son “analyse pays & régions” et des suites prévisibles (expériences du SRAS en 2003 et du Covid-19 en Chine).

Toute une équipe bénévole multidisciplinaire remarquable permet la réalisation de cette analyse qui se veut factuelle et objective (d’ailleurs, n’hésitez pas à nous rejoindre : mail ci dessous) : “toute réussite est collective”. 

Au-delà des compétences bénévoles, ce projet a été rendu possible par le soutien de nos mécènes à vision citoyenne : la Fondation Paul Bennetot (Fondation de la Matmut sous l’égide de la Fondation de l’Avenir), B Square, Tag Advisory, Daxue Consulting, ainsi que différents compagnons de route (Jérôme, Dr Benoît Rossignol,Gilles Langourieux,…)

Toutes nos illustrations créés depuis bientôt 100 jours, seront prochainement à votre disposition sur notre site et vous pouvez télécharger une grande partie d’entre elles. (www.covidminute.com).


I. COVID “360* MINUTE” :  2 graphes et 2 cartes (=> 80% de l’information)

1. France – Vision temps : nous suivons l’Italie avec 10 jours de décalage

Evolution chronologique comparée des cas de réanimation France/ Italie

2 . France – Prévisionnel : Réanimation (l`enjeu)  &  Hospitalisations 

  • Projection  post deconfinement, se basant sur 3 éléments :

.modele historique : pic reanimation C(+) a S2 (7148 lits le 7 avril) et pic hospitalisation a S3 (25.000 lits occupes le 14 avril) du confinement.

-la duree d`incubation moyenne (1 semaine soit impact a partir du  18 mai)

-Afflux des patients C (-) qui décompensent après bientôt 2 mois de faible prise en charge médicale

Nous maintenons la suggestion de l’équipe CovidMinute, d’un centre Covid (+) de 1000 lits (Val de Grâce ou Hôtel Dieu par exemple) pour l’Ile de France, que nous soutenons depuis plus de 3 semaines et qui sans nul doute sera repris par les médias et décideurs. Ce mapping est pour l’aspect rationnel de cette affirmation.

3. Europe à 3 vitesses : pic – plateau – phase épidermique

4. Au niveau Mondial :

La moitié des cas actifs déclarés aux Amériques, un tiers en Europe,10% au Moyen Orient.

Source  : John Hopkins University

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II. Analyse 360° (20 minutes) : J42  

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A.Chloroquine : pas de quoi en faire une nouvelle “Affaire Dreyfus”, mais notre équipe se positionne

1. Historiquement : une molécule connue depuis 70 ans 

C’est un médicament connu depuis plus de 50 ans (paludisme et pathologies immunitaire type  lupus ou polyarthrite rhumatoïde) et par suite plus besoin de réaliser les longues études de mise sur le marché (cinétique, toxicité animale, effets secondaires sur l’homme,…)

2. Au niveau fondamentale,une double action :

  • Anti-virale : depuis quelques années son action in vitro et in vivo a été démontrée (les études cliniques sont en cours dans le cadre du Covid).
  • Immuno Modulatrice : or nous savons que dans le cadre du Covid, il y a généralement vers S1 un “orage de citokines” qui fait décompenser les patients. C’est cette action qui justifie l’utilisation de cette molécule pour certains patients lupiques ou présentant une polyarthrite rhumatoïde. D’ailleurs, une équipe APHP, vient de produire des résultats encourageants pour ce type de molécule (Tocilizumab)

3.Au niveau clinique 

Si son efficacité est discutée actuellement dans un  classique débat “expert contre expert”, 2 éléments objectifs en faveur de  son intérêt :

3.1  Les Chinois sont les plus expérimentés / traitement Covid (plus de 3 mois)

Nous savons qu’ils l’utilisent pour les cas C(+) même asymptomatiques (récents cas que j’ai  suivi a Shanghai),  et qu’ils ont déclarés très peu d’effets secondaires pour des traitements courts (5-8 jours), et sous contrôle medical.

3.2 Le gouvernement Chinois, met actuellement la “pression”

Pression sur les fabricants d’hydroxychloroquine pour produire au maximum de leurs capacités. Or, nous savons combien les Chinois sont pragmatiques (rapport bénéfice / risque)  et bien informes. Ceci a visée sanitaire avant tout, pour anticiper une possible seconde vague. Comme le montre le récent “lock down” de la ville de Harbin (frontière Russe)  il y a 5 jours, avec 386 cas importés et 110 cas en contamination locale depuis le 1 er mars.

4. “Geopathologie” : son utilisation massive dans certains pays 

Pays du Maghreb : les cliniciens dans leurs récentes déclarations, semblent très satisfaits en terme de risque/bénéfice de l’utilisation systématique à un stade précoce de la pathologie de cette molécule (jointe à d’autres mesures très rigoureuses comme au Maroc), bien sûr, sous contrôle médical et pour une durée courte.

Pays a forte prévalence de paludisme (et donc de chloroquine) : si a priori, la pathologie n’a pas “explosée” (cf cas de réanimation,…)  dans certains pays tropicaux à hauts risques (Afrique, Inde,…), différentes raisons pourraient l’expliquer : manque de tests, effet “température-humidité”, jeune âge des populations, impregnation en chloroquine,…

5. Au total

Compte tenu de ces 6 éléments, et vu de l`extérieur, notre équipe de cliniciens  suggèrent:

  • En tenant compte du risque/ benefice de la molécule, d’un débat d’experts non tranché à l’heure actuelle, d’une possibilité de traitement court à un stade précoce et en milieu médical, qu’il faut : “laisser sa chance au produit”.
  • Parallèlement des études cliniques “contradictoires” et multicentriques  doivent continuer pour être fixe de façon certaine.
  • Parallèlement, une étude rétrospective (cela va vite et est peu coûteux) en Europe sur des  patients Lupus sous traitement par chloroquine (ce n’est pas la majorité mais nous pouvons en trouver !), et les comparer à un groupe témoin (âge, sexe,…).

B. Les moyens memo-techniques au service de la  Santé Publique 

À ce jour, la prévention est la seule arme thérapeutique actuelle et intègre une action citoyenne (“je me protège pour protéger les autres ”) : le bouclier “Stop Infection” adapté aux 3 niveaux de risques (avec à chaque niveau de risque, son niveau de réponse).

B.1 ⅔ de la population : “3M” – Masque-Main- Mètre

Initialement malades quand on ne connaissait pas le fait qu’environ 50% des C+ sont asymptomatiques.

B.2 ⅓ de la population

Les soignants (environ 2 millions dont 1 million de médecins et infirmiers en première ligne), et les personnes à risque (environ 18 millions : 65+ ans & pathologie sous jacente) rajouter l’aspect temporel : mémo => Minute

B.3 Pour les rares professionnels travaillant  a un niveau de risque supérieur

Comme les laboratoires manipulant le virus, il faut rajouter l’aspect strict préventif : mémo => Manomètre (combinaison pressurisée,….)

B.4 Pour les décideurs

Notre matrice “3M 3T”, qui permet de dérouler la stratégie en 6 actions concrètes incontournables, issues de notre tableau CovidScore , publié il y a 3 semaines  : Mesures individuelles concrètes  (“gestes barrières ») et mesures collectives : 

  • Masques : stock 
  • Mains : stock de gel hydro-alcoolique
  • Mètre : distance sociale (réunion…)
  • Test : stock (environ 700.000/ sem)
  • Traçage : application permettant de remonter aux sujets contacts
  • Temporaire : isolement des patients Covid (+) ou des contacts dans des structures adaptées  (4H) : Hôpital – Hôtel – Hébergement centre (stade,..)- Home,…… jusqu’à guérison ou délai de quarantaine (12-14js)

C. France J41 : 2 éléments  importants pour le déconfinement  

C.1 Hospitalisation

En baisse tendancielle (entre 500 et 1000 cas/jour) au niveau national) et ce, dans toutes les régions :

C.2 Réanimation

Baisse des cas C(+) – 74 hier, et ce dans toutes les régions.

Avec 4600 lits de réanimation occupés par  les Covid (+), nous sommes encore en pré-saturation (plus de 85% de nos capacités), car les cas Covid (-) commencent à affluer.

Egalement, les critères d’admission, drastiques il y a 15 jours (patient intubé-ventile), se sont assouplis pour les Covid (+) et il y a moins d’entrants intubés que précédemment.

D’où notre persistance dans l’établissement d’une structure de 500-1000 lits dans Paris, pour gérer les C(+), afin de libérer les C(-) nécessitant des soins et pouvoir rejoindre les structures soignantes (on ne fait pas d’actes médicaux par télémédecine !). 

Notre équipe, très souvent en avance de plusieurs semaines sur les évènements,  persiste dans cette orientation et comme nous sommes lus dans les Ministères et cellules de crises,…je pense que les actes suivront soit pro activement, soit sous la contrainte épidémiologique.

D. Monde : 3 Milliards de confinés, 3 Millions de cas historiques, et bientôt 300 k décès en 3 mois (moyen mnémotechnique pour fixer les chiffres clés).

Avec la contribution du Dr Bachir Athmani et de Stéphane, compagnons de la première heure, que je remercie encore pour leur soutien sans faille.

Attention à certains chiffres (nombre de cas, décès,…) extrêmement discutables car variables d’un pays à l’autre (exemple : disponibilité des tests), avec des biais de mesure et donc une sous-déclaration majeure dans certains pays.

D.1  Prévalence : 2 millions de cas en observation actuellement 

D.1.1 Vision géographique : 
Source : John Hopkins University 
D.1.2 Continent : Europe 1/3 des cas et 2/3 des décès à ce jour visu
D.1.3  Top 10 pays

D.2 Incidence : l’épidémie ralentie partout en Europe 

Vision dynamique

Par pays

Par Continent :

D.3 Une Europe du déconfinement à 3 vitesses

En fonction de la situation épidémiologique (Autriche, République Tchèque, Portugal,…) ou de leur politique de santé (Suède : pas de confinement ) : point épidémiologiques.

E/ DEMAIN

Point sur les USA

  Gardez en tête le “réflexe 3M” (Mains-Masques-Mètre) pour se protéger… mais surtout pour protéger les plus vulnérables.

Confiance et solidarité pour ce combat collectif

Dr Guillaume ZAGURY

  • Toute réussite est collective”, merci à  : 
    • Toute l’équipe “Médicale” de type “GCMN” (Global Covid Medical Network) : Dr Bachir Athmani, Dr Marc Abecassis, Dr Mohamed Fadel, Dr Ibrahim Souare, Dr Jonathan Taieb, ,,…) qui permettent à ce projet d’exister,
    • Toute l’équipe data analysis et informatique : Carole Gabay (“Data Analysis Expert”),  Richard Coffre (webmaster d’exception), Flavien Palero (digital manager), Mathieu Bouquet (pour sa contribution passée)
    • Toute l’équipe “Communication”  (Flavien Palero, Laetitia, Marie, Alison,…) : sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour.
    • Tous les Mécènes financiers historiques (Jerome, Benjamin Denis & la Société de Consulting B Square, Benoit Rossignol, Arnaud Bricout & TAG Advisory et Gilles Langourieux,… ) qui oeuvrent pour des “Actions Citoyennes”
    • Egalement nous remercions la Fondation Paul
  • Si vous vous sentez l’âme de mécène ou de partenaires pour financer le développement informatique (tous les autres sont bénévoles depuis 88 jours !), n’hésitez pas à me contacter (guillaume 888@hotmail.com).
  • Également, notre équipe même si pour partie basée à Shanghai, sera ravie de vous accueillir … car ce n’est pas le travail qui manque…!

12 réflexions au sujet de “Chloroquine : le risque, c’est de ne pas le prendre !”

  1. Bonjour
    On parle des effets cardiaques de la chloroquine mais pas des effets sur les porteurs sains ( souvent ignorants de leur affection ) de VHB et VHC qui sont par millions dans le monde. L’effet de la chloroquine sur l’interféron provoquerait le déclenchement de la maladie obligeant un TTT antiviral à vie!!! Avez vous eu vent d’étude à ce propos?
    Cordialement R M

  2. Bonjour Docteur Zagury
    Je vous remercie ainsi que toute l’équipe qui contribuent à la réalisation de ce site d’informations pratiques et factuelles contribuant à lutter le plus efficacement possible contre le virus baptisé Covid-19.
    Ces informations non partisanes sont indispensables dans le contexte français ou le gouvernement s’égare dans des communications contradictoires semant le trouble et l’incompréhension des habitants n’ayant à leurs dispositions que les médias massivement accessibles et populaires.
    Peut-être avez-vous lu la pré-études sortie aux États-Unis le 21/04/2020 « Outcomes of hydroxychloroquine usage in United States veterans hospitalized with Covid-19 »
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.16.20065920v2.full.pdf
    mettant en cause l’hydroxychloroquine et l’azithromycine face à des patients non traités?
    Voir à ce sujet l’intervention d’Olivier Véran au Sénat le 22/04/2020 (après-midi à 15:26:51):
    http://videos.senat.fr/video.1584836_5ea03a12f249a.seance-publique-du-22-avril-2020-apres-midi?timecode=2527000
    Des contradictions sont apportées à ce rapport:
    https://www.youtube.com/watch?v=WmLaaKHT2JY
    Quel est votre avis sur ce rapport et son sérieux?
    Merci encore à toute l’équipe pour son travail d’informations vers les professionnels et les particuliers (dont je suis).
    Amicalement.
    Daniel Bagès

    • Bonjour,
      Je viens de lire l’essai clinique et c’est honteux.. comment des médecins peuvent dormir en ayant donné de l’HCQ a des patients comorbides à un stade avancé de la maladie et avec des maladies pour lesquelles l’HCQ n’est pas recommandé ! C’est une honte cette étude. J’ai fait de la recherche clinique durant peu de temps car bcp de pratiques me dérangeaient.
      Mais là, faire croire que l’HCQ ne fonctionne pas c’est fort… Ils ont sciament assassiné des personnes.
      En plus, quand ils disent que le 3eme groupe n’a rien reçu c’est faux… Quand on regarde les lignes des analyses médicales on voit que le 3eme groupe est sous azitromycine, c’est une blague!
      Et là le pompon, elles sont où les doses prescrites?!
      Clairement cette étude ne devrait pas parraitre. Et les médecins condamnés !
      Ça me fait mal au coeur.
      Surtout quand on lit cette étude sortie le 14 avril et dont personne ne parle.
      https://www.nature.com/articles/s41577-020-0315-4
      Cette étude, il faut bien la lire, elle est très importante.

      • L’étude Nature porte bien son nom « Hydroxychloroquine: small effects in mild disease » De petits effets pour une maladie modérée. Et cette étude : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2012410?query=featured_home montre que l’Hydroxychloroquine n’a pas d’effet sur la progression de la maladie vers une forme grave donc au mieux, elle soulage un peu les formes non grave. Super. Ce ne sont pas les formes non graves du Covid-19 qui nécessitent un traitement. Ce sont les formes graves sur lesquelles il faut concentrer les efforts.

  3. bonjour,
    voulez-vous dire moyens MNEMO techniques ? petite faute d’orthographe alors. Cela n’enlève rien à ma considération et je vous remercie beaucoup pour votre travail, découvert grâce à mon fils habitant Hangzhou. Merci de conseiller enfin l’hydroxo chloroquine, par ailleurs quels autres traitements seraient intéressants? Cordialement, BC
    cordialement, BC

    BC

  4. Bonsoir,
    J’ai diffusé votre page sur ma page facebook.
    Merci pour vos informations.

    • Bonjour Arnaud,
      Merci pour ce partage, l’équipe Covidminute a eu accès à cette étude publiée dans cet excellent journal, une référence dans le milieu médical.
      Encore merci, ne pas hésiter à partager des informations.
      Bonne journée

      • « Conclusions

        In this observational study involving patients with Covid-19 who had been admitted to the hospital, hydroxychloroquine administration was not associated with either a greatly lowered or an increased risk of the composite end point of intubation or death. Randomized, controlled trials of hydroxychloroquine in patients with Covid-19 are needed. (Funded by the National Institutes of Health.) » Donc cette étude montre qu’il n’y a ni effet négatif ni effet positif de cette molécule… Et l’étude de Nature ne montre que de faible résultats pour les cas du covid-19 qui ne sont pas graves et qui donc ne nécessite pas vraiment un traitement. Pourquoi continuer à soutenir l’usage de cette molécule quand les résultats ne sont pas là?

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