A. Post confinement : un schéma pour tout comprendre
1. Un déconfinement progressif : 2 conditions et 3 actions
Nous reviendrons en détail sur ce processus dès demain.
2. Scoring CovExit : la France n’est pas encore prête, même si le plateau épidémiologique est en ligne de mire
Ce scoring est mis à jour en fonction des mesures mises en oeuvre ou envisagées par les autorités, qui elles-mêmes évoluent quotidiennement.
3. Les pays qui peuvent envisager un déconfinement sur la base des données épidémiologiques
Au vu des courbes ci-dessus, on comprend mieux pourquoi l’Autriche, la Suisse et l’Allemagne vont valider d’ici quelques jours la condition épidémiologique (condition numéro 1). Le Jour J du début de déconfinement sera vraisemblablement déclaré dès que les outils (condition 2) sont/seront disponibles.
4. En résumé
Nous mettons à disposition 3 éléments visuels (schéma « global », scoring « CovExit » et courbe épidémiologique pays) pour que la question-clé du déconfinement n’ait plus de secrets pour vous.
Cette exclusivité Covidminute.com est produite par notre équipe, en avance sur les médias et certaines cellules de crise…
Utilisez notre travail avec excès, mais nous vous demandons de protéger le copyright : citez vos sources, et ne faites pas de « copier-coller » en effaçant les noms de l’équipe pionnière !
B. CovidScore : point quotidien
Nous avons inclus la République tchèque et l’Autriche, qui maîtrisent la prévention et dont les systèmes de santé n’ont pas eu à subir la vague de patients à hospitaliser observée dans d’autres pays (dont la France).
Notons que le Maroc, suite à sa politique concernant le port du masque et l’isolement des patients passe devant la France. Bravo au royaume chérifien !
C. France J25 : vivre avec
1. La France suit la même dynamique que l’Italie
Graphique : comparaison France-Italie du nombre de patients et de réanimations
2. Une tendance qui semble favorable : des chiffres en baisse
Tableau : évolution (entrées-sorties) du nombre de patients en réanimation par région
La baisse du nombre de patients en réanimation semble se confirmer dans toutes les régions, ce qui devrait permettre de soulager le système de santé. A l’heure actuelle, seule l’Ile de France se trouve encore proche de ses limites en termes de charge/capacité.
Tableau : nombre de décès quotidiens par région
On observe par ailleurs une baisse du nombre de nouvelles hospitalisations dans toutes les régions sauf en Ile de France.
3. Tableau clinique
En avant-première, voici les facteurs de risque identifiés en France en comparaison avec les données produites en Chine (dont la première mouture remonte à février 2020).
Si de très nombreuses données épidémiologiques Chine/monde s’avèrent communes, on relève quelques disparités. Il faut notamment tenir compte de l’épidémiologie locale (la Chine est pour l’heure encore peu confrontée à l’obésité, par exemple) et de la fiabilité des données initiales, récoltées dans un contexte très délicat (peu de tests disponibles, notamment).
D. Monde : presque 100 000 décès et plus d’1,1 million de cas actifs
Avec la contribution de Mathieu Bouquet et Stéphane, compagnons de la première heure, que je remercie encore pour leur soutien sans faille…
1. Prévalence : 1 145 000 cas actifs confirmés en observation
Répartition géographique
Source : John Hopkins University
Top 10 pays
Etats-Unis 426k
Italie 97k
Espagne 86k
France 82k
Allemagne 63k
Royaume Uni 57k
Turquie 40k
Iran 30k
Brésil, Canada, Portugal, Pays-Bas, Belgique, Suisse : 13 à 19k
Par continent
2. Incidence : 85 000 nouveaux cas détectés hier
Graphique : évolution du nombre de nouveaux cas quotidiens
Par pays
Etats-Unis 29k (+3k)
Espagne 5k (+1k)
Royaume Uni 4k (-1k)
Allemagne 4k (-1k)
France 5k (+1k)
Italie 4k (+0k)
Turquie 4k (+0k)
Iran 2k (-0k)
Pérou, Brésil, Canada, Inde, Russie, Pays-Bas, Belgique, Suisse, Suède : 1 à 2k
Par continent : 3 foyers – Etats-Unis, Europe et Moyen-Orient
Graphique : évolution du nombre de nouveaux cas par pays
E. Géopathologie : parallélisme viro-confessionnel (et épidémiologique) ?
1. Israël : le virus ou la Torah ?
Pour Pessah (la pâque juive), les rabbins ont dû se plier au diktat du civil et de la santé publique, en acceptant l’utilisation de l’électronique (célébrations en ligne, réunion virtuelles,…) et en annulant les rassemblements physiques.
L’évolution de l’épidémie en Israël, où les populations les plus touchées en proportion sont, de très loin, les communautés religieuses orthodoxes, incite à établir un parallèle épidémio-religieux avec des pays ou régions où la pratique religieuse est importante, et où la dissémination du virus a été massive.
2. Le virus plus fort que la religion ? Un gradient à étudier (local, régional, national)
C’est un fait établi, la transmission virale est ralentie par les mesures de distanciation sociale. Une fois l’épidémie passée, il sera intéressant d’évaluer la dissémination à travers le prisme de la religion. Nombre de sujets de recherche porteront vraisemblablement là-dessus dans les années à venir.
En Corée du Sud, de la même manière qu’en France, des rassemblements confessionnels (protestants ou assimilés, en l’occurrence) ont été à l’origine des premiers foyers majeurs de l’épidémie et de la diffusion du virus vers des zones plus lointaines (jusque dans les DOM-TOM, pour le rassemblement de Colmar). À un niveau moindre car l’épidémie y est arrivée plus tardivement, nous verrons à terme si ce type d’événements a pu avoir une influence aux Etats-Unis, où le ciment religieux est important.
Comme évoqué précédemment, le judaïsme est également partie prenante : en Israël, 50% des cas détectés concernent les 10% de la population juive qui s’identifient à la pratique orthodoxe.
Dans le monde musulman, différents scenarii ont été observés suivant les pays :
– la ville de Qom (lieu saint de la branche chiite) semble avoir constitué le point de départ de la flambée épidémique en Iran dès le début du mois de février, notamment au travers des sanctuaires et des pèlerins,
– un rassemblement de plusieurs milliers de personnes (tabligh) qui s’est tenu pendant plusieurs jours fin février en Malaysie a accéléré la diffusion du virus en Asie du Sud Est : des fidèles étrangers ont été infectés sur place, et ont à leur tour contaminé d’autres personnes à leur retour dans leurs pays d’origine,
– à l’inverse, et sans doute en réaction à l’évolution observée en Iran, l’Arabie saoudite a adopté des mesures très restrictives et immédiates (fermeture de La Mecque pour le Hadj, notamment).
Dans la sphère catholique, il sera intéressant d’observer les chiffres au Vatican, en Afrique ou au Brésil.
Gardez en tête le “réflexe 3M” (Mains-Masques-Mètre) pour se protéger…. mais surtout pour protéger les plus vulnérables.
Confiance et solidarité pour ce combat collectif,
Dr Guillaume ZAGURY
Spécialiste en Santé Publique Internationale
Consultant en “Health Innovations”
HEC
En Chine depuis 2000.
“Toute réussite est collective”, merci à :
– toute l’equipe “Back Up” (Mathieu Bousquet, Carole Gabay, Flavien, Marie, Laetitia, Anne-Sophie,…),
– toute l’équipe médicale GVMN (Global Virus Medical Network : Dr Bachir Athmani, Dr Ibrahim Souare, Dr Viateur, Dr Taieb,…) qui permettent à ce projet d’exister, sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour.
– tous les mécènes financiers (Jerome, Benjamin Denis & B Square, Benoit Rossignol, Arnault Bricout) qui oeuvrent pour des “Actions Citoyennes”
Si vous vous sentez l’âme de mécène ou de partenaires pour financer le développement informatique, n’hésitez pas à me contacter (guillaume@covidminute.com).
Également, même si une partie de l’équipe est basée à Shanghai, n’hésitez pas à venir nous rejoindre, car ce n’est pas le travail qui manque 🙂Pour ceux qui veulent prolonger la lecture avec un complément d’iconographies, sur des social médias occidentaux:
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